L’auteur
Jacques et Christine Gillon, de l’Afrique au Pyla, du Teich au Costa Rica. Depuis une dizaine d’années, Christine et Jacques Gillon parcourent la planète pour photographier le quotidien d’animaux rares. Rencontre avec ces baroudeurs passionnés.
Des lions du sud de l’Afrique, des lémuriens de Madagascar, des macareux venus des falaises d’Écosse, des martins-pêcheurs du Teich ou encore des combattants de Scandinavie… L’album photo de Christine et Jacques Gillon est plein à craquer. De magnifiques clichés défilent au fil des pages, rappelant des voyages aux quatre coins du monde et des souvenirs inoubliables. Revenu se ressourcer dans leur maison pilataise après deux mois passés dans la région semi désertique du Kalahari, ce couple de passionnés revient sur une décennie de photographie animalière, avant de repartir pour un mois entre la Scandinavie et la frontière russe…
Six mois en vadrouille
Chercheur en informatique et robotique, dirigeant d’une société technologique, mais aussi plongeur sous-marin mondialement reconnu, Jacques Gillon eut plusieurs vies. Ses professions antérieures lui ont d’ailleurs permis de réaliser aujourd’hui son rêve : voyager pour capter des instants précieux du quotidien des animaux sauvages. Et c’est avec sa compagne Christine qu’il parcourt le monde. Un mois au Botswana, un autre en Écosse, en Scandinavie ou au Kenya… Tous deux partagent une même passion pour la faune sauvage et captent des instants privilégiés avec caméra et appareil photo. Leur domaine de prédilection : les animaux en action. Qu’ils chassent, qu’ils pêchent, qu’ils paradent ou qu’ils courent, les bêtes à poils et à plumes représentent un sujet inépuisable. « Nous sommes partis un mois dans le nord de la Norvège pour observer les combattants, ces oiseaux aux plumages uniques, dont une semaine sur l’endroit de leur parade, à dormir dans un van et à rester sous la neige, racontent ces baroudeurs. En juin dernier, nous avons aussi passé trois mois en Namibie et au Botswana pour photographier les grands fauves (lions, guépards, éléphants…). Leur passion a aussi été assouvie parfois au prix de situations cocasses ou dangereuses. Sur ce sujet, Jacques et Christine ne manquent pas de souvenirs : « Nous avons dormi à côté d’un hippopotame broutant notre herbe, nous nous sommes perdus dans la nuit noire africaine, nous avons été chargés par des éléphants. Nous avons partagé pendant plusieurs jours le quotidien d’une tribu indonésienne… » Décidément très loin de la vie douillette sur le Bassin…
Instants d’oiseaux
De ces voyages sont nés des livres, et des clichés animaliers reconnus des spécialistes et du grand public. Jacques Gillon a ainsi obtenu plusieurs prix en 2005, 2006 et 2008 lors du festival international de la photo animalière à Montier-en-Der, et fut l’invité d’honneur au festival international du film ornithologique de Ménigoute. Sa dernière réalisation : le livre ‘Instant d’Oiseaux, paru aux éditions Sud-Ouest et écrit avec Claude Feigné, ornithologue du Teich est le fruit de trois ans de travail. Et notre photographe n’est pas allé chercher bien loin pour capter la vie sauvage puisque la majorité des photos ont été prises dans le parc teichois. À l’affût du soir au matin dans ses planques, Jacques Gillon a ainsi immortalisé un vol d’avocettes, une formidable concentration de cigognes, des spatules, des aigrettes ou des passereaux en hiver. Il est d’ailleurs devenu l’un des deux photographes officiels du parc. Avec des projets pleins, la tête, le couple travaille actuellement sur les plus beaux sites animaliers du sud de l’Afrique avec, notamment, un film de 54 min, réalisé par Christine, sur le Kalahari. Jusqu’à leur prochain envol, Australie ou Costa Rica, leur coeur balance encore…
Article rédigé par :
Jean-Baptiste Lenne